lundi 17 mars 2008

En temps de dégel...

Tout le monde s'accordent pour dire que nos routes sont dans un état lamentables. Si nous pouvions exporter nos nids de poule, nous deviendrions vite un peuple riche, très riche. Malheureusement, ce n'est pas le cas.

La période de dégel s'amorce la semaine prochaine, pour les 3 prochains mois et nous avons pris connaissance ici récemment d'une mesure, appelons-là "spéciale" pour le moment. Les ingénieurs des routes du Ministère des Transports nous avisent que la période de dégel est concue pour minimiser l'impact du transport sur nos routes. Pour les remorques 4 essieux, la limite de poids en temps régulier est d'environ 80 000 livres pour ensuite diminuer à 70 000 livres en temps de dégel. Cela veut donc dire que nos camions endommageraient la chaussée si la charge demeurait légale à 80 000 livres. Voilà tout l'essence de la période de dégel imposée à tous les camionneurs québécois.

Cependant, pour la somme de 160$ par camion, le gouvernement québécois autorise les camionneurs à augmenter la limite de poids permise de 70 000 livres à 75 000 livres environ durant la période de dégel. Cela revient à dire que pour 160$ par remorque , le gouvernement nous autorise à transgresser ses propres réglements!

J'ai trouvé la situation tellement absurde que j'en ai profité pour en informer mon député provincial. J'attend donc impatiemment de voir si réellement le système politique peut fonctionner et arriver à modifier une stupidité comme celle-ci par simple dénonciation citoyenne.

Reste que cette année le gouvernement fera beaucoup moins d'argent avec ses fameux permis car une autre mesure gouvernementale mis en place après l'incident du viaduc de la Concorde vient rendre le permis à toutes fins pratiques caduque. En effet, plusieurs ponts et viaduc demeurent sous restrictions permanentes et reste sous ordonnance de ne pas dépasser une limite plus basse que celle alloué par le permis. Donc, une défaillance dans l'entretien empêche le gouvernement de toucher leurs petits bonus de 160$ ... Comme quoi le bobo vient de prendre une nouvelle dimension cette année.

vendredi 7 mars 2008

Péages sur nos autoroutes

Nous venons d'apprendre que le gouvernement envisage de prendre la voie de l'utilisateur-payeur en ce qui concerne l'entretien de nos routes. Un délai à moyen terme, me direz-vous mais qui pourrait complètement bouleverser l'industrie déjà fragile du transport.

Monsieur Charest envisage de facturer un 30$ à chaque usager qui transite en voiture entre la métropole et la vieille capitale. Considérant les taxes que nous, contribuables, payons, c'est déjà énorme. Mais sous cette apparence d'attaque de votre portefeuille se cache une autre problématique qui viendrait augmenter le coût de vos produits de consommation, quels qu'ils soient. Je veux parler de la charge qui imcomberait à un camionneur et sa compagnie qui effectuerait le même trajet.

Nous avons présentement toutes les misères du monde à faire indexer les prix de transports pour faire face aux augmentations incessantes du prix de l'essence. la plupart des clients ne payant pas en totalité ces augmentations. Comment pensez-vous que l'industrie pourrait réagir face à une tuile de cette envergure. Nous parlerions au minimum d'une augmentation des coûts de transport de 10%! Donc, si on décortique cette possibilité, tout cela sonne inflation immédiate car les transporteurs n'ont plus de marge de manoeuvre.

De plus, il faut penser qu'à cela le gouvernement touchera une petite fortune en taxes sur les produits et services qui auront subis cette inflation, tout cela pour le prétexte d'améliorer l'état du réseau routier.

Je ne suis pas contre la vertu, évidemment, mais il faudra un jour arêter de pelleter dans la cour du contribuable... Ne payons-nous pas déjà des frais pour l'entretien de nos routes sur nos immatriculations, notre permis de conduire, notre impôt sur le revenu, sur l'essence consommée, etc etc etc